Jimi Hendrix, ile de Fehmarn, septembre
1970.
Ce fameux 6 septembre, c'était son dernier vrai
concert, mais on ne le savait pas encore. J'étais sur l'ile de Fehmarn, pour ces
trois jours agités, je n'ai pas de photos, juste le programme approximatif et
des souvenirs qui se bousculent. C'était la fin de l'été nordique, on venait de
voir les Stones à Malmö. On avait repris la route, traversant le Danemark, pour
assister à ce festival sur l'ile de Fehmarn. Par principe j'évite les concerts
gigantesques, mais Fehmarn n'était pas du tout envahi comme Wight. Il y avait
peu de froggies et donc la possibilité d'être assez prêt de la scène pour voir
Hendrix.
C'était l'époque de la débrouille, j'avais même pas de billet. Faute de moyens j'étais arrivé par la plage, la veille à la nuit tombante, pour éviter le péage.Etrangement, le "service d'ordre" était assuré par des hells ivres. J'avais déjà observé les hells suédois, et je savais
comment les côtoyer, mais je ne réalisais pas totalement le danger avec ces bikers allemands. Quand ils voulaient vérifier mon billet, j'expliquais qu'il était resté très loin dans ma tente, mais j'avais pas de tente. Heureusement, par flemme, ils ont toujours laissé tomber.
A la vérité, sur l'instant, c'était une aventure excitante, et à vingt ans on n'a pas vraiment vécu ce festival comme on l'analyse, négativement, de nos jours. C'est
une habitude, maintenant trop de gens se plaignent, sans cesse, pour tout. Alors, bien sûr l'organisation était approximative, il y avait les hells, les groupes absents dont Procol Harum, et également un temps de saison, ciel sombre, vent, embruns, pluie.
C'était l'époque de la débrouille, j'avais même pas de billet. Faute de moyens j'étais arrivé par la plage, la veille à la nuit tombante, pour éviter le péage.Etrangement, le "service d'ordre" était assuré par des hells ivres. J'avais déjà observé les hells suédois, et je savais
comment les côtoyer, mais je ne réalisais pas totalement le danger avec ces bikers allemands. Quand ils voulaient vérifier mon billet, j'expliquais qu'il était resté très loin dans ma tente, mais j'avais pas de tente. Heureusement, par flemme, ils ont toujours laissé tomber.
A la vérité, sur l'instant, c'était une aventure excitante, et à vingt ans on n'a pas vraiment vécu ce festival comme on l'analyse, négativement, de nos jours. C'est
une habitude, maintenant trop de gens se plaignent, sans cesse, pour tout. Alors, bien sûr l'organisation était approximative, il y avait les hells, les groupes absents dont Procol Harum, et également un temps de saison, ciel sombre, vent, embruns, pluie.
Mais tout n’était pas aussi sombre, il y avait
surtout Sly, Faces, Burnin Red Ivanhoe et autre Frumpy. On découvrait également,
curieux et ébahis, un certain "Rock Allemand", qui ne s'appelait pas encore
Krautrock. La nuit du samedi a été bercée
jusqu'au petit matin par la musique de (K) Cluster, je me laissais glisser dans
une douce rêverie.
Le bruit courait qu'Hendrix ne viendrait pas, aussi
une partie du public avait déserté le lieu.Finalement, pour son dernier vrai
concert, Hendrix a joué quand le ciel s'est dégagé, en plein jour, ce qui n'est
pas idéal, mais la lumière le caressait. Il était
probablement un peu à la dérive, certains disaient qu'il était dans une impasse
musicale, à un moment il est même tombé, sur Foxy Lady je crois. Il s'est relevé
imperturbable et a continué à nous hypnotiser. Paradoxalement, pour moi, c'était un bon concert, un souffle de folie
se mêlait à l'intensité de sa présence, aussi il n'en
est que plus grand dans mon souvenir. Que pouvais-je espérer de mieux!
Ces trois jours passèrent ainsi, de retour en
France, quelques jours plus tard, nous apprenions la terrible nouvelle. Nul
n'est revenu indemne de Fehmarn, tout cela et le reste était une expérience, un
rêve fantastique.
JJ.Arnould
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